top of page

2023 (en projet)

Cadre et vis-à-vis

Cadres et vis-à-vis, texte et danse,

Elisabeth Rossé et Geneviève Sorin

Note d'intention

En janvier 2020, une bonne résolution m’a fait me réveiller chaque matin bien avant l’aube dans l’idée de consacrer quelques heures à l’écriture. Cette résolution a été stoppée trois mois plus tard par le premier confinement.

Ces moments que je me suis alloués en luttant parfois contre les appels insistants du sommeil ont donné naissance à une série de textes poétiques nourris de la manière si particulière dont cette heure faite de silence et d’attente laisse surgir des images.

Le silence du matin élargit l’écoute. Il la rend évidente.

Et dans cette écoute, favorisée par l’obscurité qui tapisse implacablement la fenêtre, les mondes intérieurs et extérieurs s’entretiennent, jouant de leur porosité.

L’ambiguïté est fascinante. On ne sait plus si les images viennent à nous ou si dans leur fulgurance elles se frayent un passage, s’échappant de nos rêves pour se faire oublier dans un recoin du jour.

L’état est proche de celui de la « dorveille », et ce qui est sensible, alors, c’est la manière dont le visuel et le sonore se répondent, et ce qu’il faut de corps, aussi, pour retenir ces images alors que les mots tendent à poindre.

Cette expérience a donné lieu à la composition d’un recueil poétique dont l’écriture se fait écho.

Il s’est agi de réveiller le langage, par la désintrication de ces images fondatrices et leur acheminement au seuil du récit - les textes dépliant leurs membres, phrase après phrase, à la manière d’un corps qui s’étire au matin.

Le travail d’écriture consiste alors à déplacer l’acuité perceptive par le ciselage des textes, visant à « cadrer » ces images déposées sur la feuille en vis-à-vis du regard.

Ainsi le recueil est-il intitulé Cadres et vis-à-vis.

Rien n’est figé pour autant, et ces cadres deviennent à présent la matrice d’une performance dansée.

Deuxième vie.

La forme est celle du duo, « faux double » qui permet de travailler à partir d’un espace sensible sans cesse renégocié, renouvelant ainsi le potentiel des images.

L’intention est de se fier à notre capacité d’oscillation pour laisser les corps trouver leurs appuis et les phrases leur adresse. D’engager pour cela ce qu’il y a de son dans les corps, d’apprivoiser ce son dans sa composante muette pour nourrir le silence des corps, les faire « tenir », nous relier enfin, et donner lieu à la parole.

P1090173_edited.jpg

Informations pratiques

Une heure de spectacle

Deux interprètes

bottom of page